De l’art japonais avec les installations de Chiharu Shiota et les photos de Ken Domon, un tour musical dans l’univers Basquiat, les œuvres puissantes de Françoise Pétrovitch et les jolies aquarelles de Seula Yi. 5 expositions à voir absolument.
Seula Yi. Lost in Paris
Une série d’aquarelles originales inspirées des déambulations solitaires dans la capitale de l’artiste originaire de Séoul : Seula Yi, figure emblématique de l’illustration dans son pays, et l’une des plus douée de sa génération. Dans cette exposition très personnelle, presque autobiographique, comme un journal de bord illustré, Seula transpose la mélancolie que l’on ressent parfois lorsque l’on voyage seul, loin des siens et de ses repères. Avec un style délicat et poétique qui s’appuie sur un usage singulier de l’aquarelle au rendu très texturé, elle sublime les architectures par des perspectives vertigineuses et des jeux d’ombre et de lumière qui en font sa signature. «Lost in Paris» est un magnifique hommage à Paris.
Slow Galerie
Jusqu’au 5 septembre 2023
5 rue du Jean-Pierre Timbaud, Paris XIe
www.slowgalerie.com
Chiharu Shiota. Memory under the skin
Célèbre dans le monde entier pour ses installations de fils rouges entrelacés, l’artiste signe son grand retour dans la capitale. La plasticienne revient à l’un de ses thèmes de prédilection : le vêtement comme seconde peau, révélateur des êtres que nous sommes et du souvenir que nous laissons après notre disparition.
Galerie Templon
Jusqu’au 22 juillet 2023
28 rue du Grenier-Saint-Lazare, Paris IIIe
www.templon.com
Basquiat Soundtracks
Avec un ensemble exceptionnel d’une centaine de réalisations, le visiteur est invité à parcourir les lieux et les sons qui ont façonné le trajet de l’artiste et alimenté son inspiration : à la confluence de deux vagues musicales majeures, la no wave et le hip-hop. Avec de nombreuses références aux disques et aux musiciens de jazz. Basquiat a également produit un single de rap intitulé Beat Bop en 1983. Le parcours est complété d’archives rares et de documents audiovisuels inédits.
Philarmonie de Paris
Jusqu’au 30 juillet 2023
221 avenue Jean-Jaurès, Paris XIXe
www.philharmoniedeparis.fr
Françoise Pétrovitch. Aimer. Rompre
L’artiste, née en 1964, façonne depuis une trentaine d’années une des œuvres les plus puissantes de la scène française. Elle a investi l’ensemble des espaces avec une quarantaine d’œuvres inédites, fortes, ambiguës et poétiques (peintures, dessins, sculptures), créées spécialement pour le lieu, qui démontrent encore une fois sa grande virtuosité technique. Abordant les thématiques de l’incertitude du sentiment amoureux, de la fragilité du couple et de la douleur de la rupture, l’exposition s’inscrit dans l’ambition affichée du musée d’ouvrir sa programmation au-delà du XIXe siècle.
Musée de la Vie Romantique – Hôtel Scheffer-Renan
Jusqu’au 10 septembre 2023
16 rue Chaptal, Paris IXe
www.museevieromantique.paris.fr
Ken Domon. Le maître du réalisme japonais
Une centaine d’images de ce pionnier de la photographie réaliste japonaise sont pour la première fois visibles en France. Toutes les facettes du travail du photographe sont présentées : le photojournalisme de ses débuts, le tournant vers la photographie de propagande dans les années 1930, sa fascination pour les anciens temples et les sculptures bouddhiques, ses images d’enfants des rues comme ses portraits de célébrités et son témoignage bouleversant sur Hiroshima.
Maison de la Culture du Japon à Paris
Jusqu’au 13 juillet 2023
101 bis, quai Jacques-Chirac, Paris XVe
www.mcjp.fr
Sandra Hirth
Photographie principale : «Letters of Love», 2022 ©Courtesy Templon, Paris-Brussels-New York.
A lire aussi : Des photographies de Brigitte Bardot inédites exposées dans une galerie parisienne