Henry Jacques est une histoire d’amour. Celui d’Anne-Lise Cremona, et de son père, unis dans une même passion pour la haute parfumerie d’exception, celui d’un cercle de connaisseurs épris de ces créations olfactives extraordinaires et celui du grand public qui découvre, avenue Montaigne, dans une nouvelle boutique au raffinement incroyable, des flaconnages d’art et les parfums inoubliables qu’ils renferment.
Dans un confortable salon privé de sa boutique, Anne-Lise Cremona raconte son histoire. «Mon père, Henry Cremona, a créé la maison en 1975 avec une ambition folle : recréer du merveilleux. Il n’était pas parfumeur mais passionné par le parfum, et la marque Henry Jacques est née de sa rencontre avec un “nez”, le parfumeur Joseph Sassy. Le parfum s’était transformé en un produit de grande consommation, perdant par là même un peu de sa noblesse. Il n’était plus possible de créer du très beau, alors ils se sont lancés, dans leur laboratoire de Draguignan, dans la création de parfums sur mesure, avec des ingrédients de haute qualité, avec un savoir-faire ancestral.» Sur rendez-vous, en appartement, la maison imagine des parfums uniques et remarquables qui habillent ceux qui les portent et constituent de précieux cadeaux jusque dans les plus hautes sphères des Etats. Les flacons, en cristal de Baccarat ou Daum, deviennent des œuvres d’art recherchées. «Nous travaillons 1 200 ingrédients, les meilleurs et les plus chers», poursuit Anne-Lise. « Cette excellence a bien sûr un prix : 1 kg de racine d’iris coûte 160 000 €, 1 kg de bois d’Oud 20 000 €… Tous nos ingrédients ont été sélectionnés par mon père tout au long de sa vie, ils ont une histoire, nous savons où les trouver dans le monde et comment en extraire au mieux les senteurs. C’est une haute parfumerie, comme il existe une haute couture.»
En 2010, le modèle s’essouffle et Anne-Lise Cremona, qui a fait sa carrière chez Arden, travaillant sur les parfums Valentino, Lagerfeld et Calvin Klein, revient dans l’entreprise familiale. «Je trouvais dramatique de voir disparaître le travail démesuré de ma famille. J’étais certaine qu’il existait le besoin d’une très belle parfumerie et qu’un certain nombre de personnes pouvaient comprendre ce grand artisanat et son prix. Alors, forte de mon expérience et de mon héritage, j’ai tout repris à zéro. La maison, confidentielle, devait s’ouvrir. J’ai créé la première collection, nos 50 Classiques, qui ont tous été des parfums sur mesure et que nos anciens clients nous ont autorisés à reprendre. Avec l’architecte Christophe Tollemer, nous avons créé ensuite les collections Toupie et Renaissance». «On se connaît depuis l’adolescence, et Anne-Lise m’a appelé pour travailler sur le concept Henry Jacques. L’aventure m’a paru extraordinaire, raconte Christophe Tollemer. Pour les futurs espaces Henry Jacques, Anne-Lise voulait une maison, à contre-pied des boutiques de parfums qu’on connaît. On devait s’y rendre comme chez des amis et retrouver l’art de vivre à la française. Je déteste le mot “luxe”, je préfère parler d’élégance, d’éducation, de culture. Henry Jacques, c’est cela !»
En 2014, le duo réussit à imposer son concept de boutique à Harrods, le temple du luxe londonien. La nouvelle maison Henry Jacques est en orbite et l’horloger Richard Mille, oncle d’Anne-Lise, rejoint l’aventure deux ans plus tard. «Il fait partie de ma vie depuis toujours, c’est un pilier qui me donne l’assurance de croire en mes rêves et qui m’inspire», souligne Anne-Lise. Depuis, Christophe Tollemer a inventé le Clic Clac, génial objet de parfum solide, et dix boutiques ont ouvert dans le monde. Dont une, extraordinaire, au 2 avenue Montaigne : la plus grande de la maison, 400 m2. Dés l’entrée, l’imposant orgue à parfums vous accueille, puis on découvre les espaces où sont mis en valeur les trésors olfactifs de la maison ainsi que les créations exclusives qui peuvent être imaginées dans la boutique parisienne : des «parfums autoportraits» réalisés sur mesure. L’histoire d’amour entre le public et les parfums Henry Jacques se poursuit… avec de plus en plus d’éclat !
Philippe Latil
Henry Jacques
2 avenue Montaigne, Paris VIIIe
01 53 81 30 30
www.parfumshenryjacques.com
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