La toute jeune marque de mode française LGNC a été fondée en 2023 par Antoine Le Glaunec avec des convictions puissantes : proposer un vestiaire original et stylé, qui allie élégance et protection, pensé pour affronter le rythme effréné de la vie urbaine et redonner confiance aux femmes.
Que signifie LGNC ? LGNC est l’abréviation de mon nom de famille, Le Glaunec. Il était essentiel pour moi que la marque et le projet que je souhaitais porter soient à la fois identitaire et clairs. L’aspect marketing a joué également un rôle crucial : il fallait un nom simple, concis, facile à prononcer et à mémoriser.
Dans votre communiqué, vous avez écrit que vous souhaitiez «offrir aux femmes un vestiaire qui leur permettrait d’enfiler un masque de protection pour dévoiler en toute confiance la meilleure version d’elles-mêmes». Cette phrase résume la vision de LGNC : créer un vestiaire qui agit comme une protection moderne, à la fois physique, mentale et spirituelle. Nous vivons dans une société de plus en plus agressive, où il devient difficile de prendre le temps de guérir nos blessures intérieures. La mode peut jouer un rôle crucial en offrant cette protection. Nous avons cette conviction que les vêtements peuvent être des instruments de transformation, permettant à chaque personne de se dévoiler dans sa meilleure version, sans peur ni faiblesse, en célébrant l’individualité et la confiance en soi.
Vous parlez de protection, or de nombreux looks sont transparents. N’est-ce pas contradictoire ? La notion de protection va bien au-delà du simple fait de se couvrir. La quantité de tissu sur le corps n’est en rien un indicateur de l’état d’esprit d’une personne. Les tissus transparents, par exemple, permettent de dévoiler le corps avec subtilité, en assumant pleinement sa féminité et sa singularité. Le cuir animal recyclé, quant à lui, invite à renouer avec une nature primitive, tandis que les rivets symbolisent une réparation, scellant les failles pour libérer une force nouvelle.
Vous utilisez beaucoup les rivets… Les rivets sont un élément important dans notre signature visuelle. Ils ne sont pas là simplement pour l’esthétique, mais pour symboliser la réparation et la solidité. Chaque rivet sert à sceller les différentes parties du vêtement entre elles, créant une unité, une structure, mais aussi une métaphore de la guérison. Ils renforcent le vêtement, mais réparent aussi les failles internes, en transformant les blessures en éléments de force.
Quelles sont vos matières de prédilection ? Le cuir recyclé venant de deadstocks est l’une de nos matières de prédilection. Respectueux de l’environnement, en donnant une nouvelle vie à des matériaux, il incarne également une idée de résistance et de connexion avec la nature primitive. Nous utilisons également du jersey et du mesh, qui apportent de la légèreté et de la fluidité à nos pièces. Le jersey est doux et agréable à porter, tandis que le mesh, avec ses mailles ouvertes, évoque une certaine liberté.
En quoi vos vêtements sont-ils écoresponsables ? Nous croyons fermement que la mode peut être à la fois créative et respectueuse de l’environnement, tout en prenant soin des personnes qui participent à sa fabrication. Nos vêtements sont conçus et fabriqués à Paris, dans nos ateliers locaux. En produisant en petites séries, nous limitons la surproduction et l’excédent de stock. Pour nos plus grandes productions, nous avons choisi de collaborer avec des ateliers en Europe, où les conditions de travail sont éthiques et respectueuses des droits des travailleurs.
Propos recueillis par Anne Delalandre
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