Les pierres extraordinaires fascinent Caroline Scheufele, co-présidente et directrice artistique de la maison Chopard. En 1998, elle crée la nouvelle Palme d’or du Festival de Cannes et chaque année elle imagine autant de bijoux que le festival de Cannes a d’années : ce printemps, 76 pièces audacieuses et plus époustouflantes les unes que les autres. Elle a aussi dévoilé sa toute première collection couture : 50 silhouettes en symbiose avec la haute joaillerie. Elle nous parle des liens entre le glamour, les bijoux et les pierres.
Comment définissez-vous le glamour ? Est-ce une arme de séduction ? Est- ce une combinaison de féminité, de raffinement et d’élégance ?
Selon moi, le glamour est une attitude, une façon d’exprimer la confiance en soi, et cela se réinvente en permanence. La femme Chopard est glamour, car c’est elle qui choisit d’être exactement celle qu’elle désire, sans s’empêcher de recomposer son identité. L’indépendance, la joie, l’élégance, oui, c’est glamour.
Les bijoux Chopard rendent les femmes glamour ?
Un bijou est un talisman précieux qui sublime une personnalité. Une belle pièce, que ce soit un bijou ou une montre, peut apporter de la joie, être un catalyseur de souvenirs et d’émotions. Il vient agrémenter une silhouette, la magnifier, la parfaire.
Pensez-vous que le beau est nécessaire au monde ? Qu’il le rend vivable ?
Oui, je suis une personne très curieuse et sensible. Je trouve mes idées dans la nature, l’art, mes nombreux voyages et découvertes de cultures variées. Pour ce qui est de la haute joaillerie, par exemple, mon inspiration vient également des pierres elles-mêmes. J’ai toujours été fascinée par les diamants et les pierres précieuses. Le beau permet la création.
Julia Roberts est l’égérie de la maison Chopard depuis plusieurs années. Est-elle l’incarnation même du glamour, de la beauté et de la féminité ?
Elle est tout cela à la fois, et encore plus ! Elle a cette énergie solaire qui distille de la joie de vivre, et elle possède un étonnant magnétisme.
Comment crée-t-on du glamour en joaillerie ?
Lorsque je dessine les bijoux, ma vocation est de révéler l’éclat naturel des gemmes, sans ornement superflu ni fioriture. L’émotion, l’audace créative et l’excellence technique de nos artisans jalonnent la destinée des créations de joaillerie et de haute joaillerie.
Le rapport à la peau est important ?
Oui, un bijou doit sublimer une silhouette, un grain de peau, mais également être souple et agréable à porter. C’est là qu’intervient le talent de nos maîtres joailliers et sertisseurs, qui transforment les pierres et le métal en parures “seconde peau”.
Le choker est-il le plus glamour des bijoux ?
Chaque bijou raconte une histoire unique. Ce qui est merveilleux, c’est que chaque femme peut trouver celui qui lui ira parfaitement et la fera rayonner. Un choker, pour un long cou gracile, une bague pour une jolie main, un sautoir pour un buste sensuel…
Y a-t-il des pierres plus glamour que d’autres ?
Je ne crois pas. Toutes les pierres d’exception sont uniques dans leur couleur, leur volume, leur transparence et leur aura.
L’historien des couleurs Michel Pastoureau dit qu’avec “du rose et de l’or, c’est tout de suite plus glamour”. Qu’en pensez-vous ?
Je suis d’accord avec lui. Selon moi, le diamant rose est très glamour, non seulement parce que, dans la famille des pierres de couleur, les diamants roses figurent parmi les teintes les plus rares, mais aussi parce qu’ils me rappellent une fleur qui m’est chère. Je pense immédiatement à la bague Rose de Caroline, ornée d’un diamant rose de 10,88 carats. Cette pierre sublime est sertie sur une bague en or éthique certifié Fairmined. Sa teinte rare et exceptionnelle est mise en valeur par deux rubis taille cœur de 2,03 et 1,95 carat : un joyau intemporel voué à l’éternité.
Propos recueillis par Anne Delalandre
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