Spécialiste reconnu des tapis haute couture, la maison Edition Bougainville vient d’ouvrir son premier showroom parisien, rue Bonaparte, dans le très chic quartier de la décoration. Rencontre avec son président, Olivier Charles.
Avec votre première adresse à Paris, vous voulez faire mieux connaître votre patrimoine familial en France ?
Olivier Charles. Oui, c’est clairement notre volonté. Orientés jusqu’à présent à l’étranger, notamment au Moyen-Orient et en Europe, nous souhaitons nous positionner encore plus sur le marché résidentiel et de l’hôtellerie parisien. L’ouverture de la boutique rue Bonaparte nous permet d’avoir une équipe dédiée à nos clients parisiens aussi bien pour le marché professionnel que particulier. Cette adresse offre une belle visibilité : des clients particuliers se présentent pour développer leur projet sans qu’il y ait un intermédiaire architecte ou décorateur. Ce quartier de Saint-Germain-des-Prés, avec ce microcosme entre la rue Jacob et la rue Bonaparte, où sont concentrés l’ensemble des showrooms de tissus, mobiliers… est très attractif.
Habillé de teintes nobles, dans des beiges et des bruns, le showroom est un magnifique écrin pour vos tapis d’exception. Une équipe est-elle spécialement dédiée pour accompagner les projets ?
Nous sommes un éditeur avec un bureau d’études intégré au service de nos clients pour conseiller et dessiner des projets sur la base de nos collections ou sur mesure. Le bureau d’études est à Cannes, mais, grâce au grand écran dans le showroom, nous faisons des rendez-vous à distance, puis nous réalisons des maquettes.
Le showroom accueille une immense matériauthèque…
Elle est représentative de nos collections standard : Inspiration, avec des motifs nature et voyages ; Chromatic, qui joue sur des impositions de couleurs, des dégradés ; Texture, la collection 2023, avec des effets mats et brillants grâce au travail de matières différentes, la soie, le lin, le chanvre… Puis, nos collections patrimoniales : Renaissance, composée d’archives familiales retravaillées dans un esprit plus moderne ; Charleston, dans l’esprit Art déco ; Patrimoine, des cartons traditionnels des Manufactures royales du XVIIIe siècle que nous continuons à produire ; et Allegory, dans l’esprit classique du tapis oriental. La matériauthèque est à disposition pour promouvoir notre savoir-faire en création sur mesure. La combinaison d’environ 350 modèles, d’une dizaine de techniques de fabrication et d’une trentaine de fibres différentes représente l’offre Bougainville.
Vous créez des tapis haute couture ?
Nous sommes sur un niveau haut de gamme dont la complexité et la qualité de réalisation s’apparentent à la haute couture mode. Notre force est la personnalisation et les niveaux de finition de nos produits avec l’utilisation de fibres nobles naturelles.
Après le restaurant de Jean Imbert au Plaza Athénée, quels sont vos projets à Paris ?
Nous venons de signer la réalisation de l’ensemble des circulations du Peninsula. Le Royal Monceau vient de nous confier une nouvelle phase de rénovation. Nous sommes en projet en résidentiel avec de grands architectes parisiens : Tristan Auer, Alberto Pinto, Juan Pablo Molyneux… Nous venons de terminer la réalisation du Carlton, l’hôtel emblématique de la French Riviera, conçu avec Tristan Auer. Le rêve serait de pouvoir réaliser le Ritz, qui est, dans mon imaginaire, l’hôtel classique parisien, et le Lutetia, dans un style plus Art déco.
Propos recueillis par Anne Delalandre
Photographie principale par Cyrille Martini
Edition Bougainville
5 rue Bonaparte, Paris VIe
www.editionsbougainville.com
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