Depuis sept ans, la jolie comédienne Elodie Fontan alterne comédies populaires au cinéma et fictions dramatiques à la télé. Le 2 février, séquence rire avec Qu’est-ce qu’on a tous fait au bon Dieu ?, de Philippe de Chauveron, puis, le 9, Super-héros malgré lui, de Philippe Lacheau. Rencontre avec une actrice pétillante.
Qu’est-ce qu’on a tous fait au bon Dieu ?, troisième opus de la saga, va sortir alors que la question de l’autre, de l’étranger, domine le débat français. Quel est le message du film ?
Elodie Fontan. Le même que dans les deux premiers volets : la tolérance, l’acceptation de l’autre. Philippe de Chauveron joue du contexte sociétal avec humour. Là, ce sont les 40 ans de mariage de Claude et Marie Verneuil : la famille se réunit au grand complet, avec les belles-familles venues des quatre coins du monde. ça va être un joyeux bazar, un choc des cultures ! Dans le film, tout le monde en rit, toutes les religions prennent du recul avec humour, et ça fait du bien !
Super-héros malgré lui est en revanche une pure comédie, un hommage au film de super-héros. Un genre qui semble réservé aux Américains ?
Oui et non. Marvel ou DC Comics savent parfaitement faire des films de super-héros, et Philippe Lacheau, en grand fan du genre, leur fait plusieurs clins d’œil. Il n’y a jamais eu de film comique français dédié aux super-héros. L’histoire est celle d’un comédien qui incarne un super-héros, il a un accident de voiture et, à son réveil, il se prend réellement pour un super-héros… L’envie était d’innover, de toucher à un genre, le film d’action, avec des scènes dingues et drôles.
Fille d’un journaliste cameraman, vous étiez destinée à devenir comédienne ?
Il est vrai qu’il me filmait beaucoup et que j’ai un peu appris à jouer avec la caméra (rires). Mais je voulais devenir vétérinaire équestre… Puis, ensuite, journaliste. J’ai commencé à 5 ans par la publicité, on m’a beaucoup vu chez Alsa (rires). Puis, mon agence m’a proposé, à 8 ans, le casting du film Le Plus Beau Metier du monde. Pour mes débuts, j’ai été gâtée, avec Gérard Depardieu et Michèle Laroque comme parents de cinéma ! Les choses se sont enchaînées : La Croisière foll’amour, R.I.S. Police scientifique, Seconde chance et, surtout, Clem, pendant neuf saisons sur TF1. Entre-temps, j’avais compris que c’était sur les tournages que je m’épanouissais.
Étiquetée actrice TF1, vous avez dû attendre un peu avant de passer au cinéma ?
La télévision, c’est une super expérience, mais, oui, il n’a pas été facile d’en sortir. Dans Qu’est ce que j’ai fait au bon Dieu ?, le film qui m’a ouvert les portes du cinéma, j’ai un rôle comique, alors qu’en télé je n’avais joué que dans des fictions dramatiques. J’étais la championne de la larme ! Dans le cinéma, j’ai ensuite été cataloguée actrice comique et j’ai eu du mal à aller vers des rôles plus dramatiques…
La rencontre avec Philippe Lacheau, votre compagnon, est importante : à partir de Babysitting 2, il va vous offrir le premier rôle dans tous ses films…
Après la sortie du premier Bon Dieu, je suis partie en vacances en Martinique, où j’ai rencontré Philippe, lui-même en vacances après la sortie de Babysitting (rires) ! Rentrés à Paris, six mois après, il m’a appelée pour me dire qu’il m’avait écrit un rôle dans Babysitting 2. Ça a commencé comme ça. Ont suivi Alibi.com (je tourne la suite au printemps 2022), Nicky Larson et le parfum de Cupidon… Mais je tourne à côté, il ne fait qu’un film par an (rires).
La télé vous regarde toujours comme une actrice dramatique ?
Je veux pouvoir jongler entre la comédie et des choses plus sombres. La série Prise au piège, sur M6, m’a permis d’aller vers quelque chose de plus profond, et ça m’a fait du bien. J’étais très heureuse qu’une production me fasse confiance sur ce type de rôle. On a tourné en novembre, dans une prison, il faisait froid, je pleurais dans chaque scène. C’est l’un de mes rôles préférés (rires) !
Comique ou dramatique, il ne manque plus que le théâtre, comme corde à votre arc ?
J’ai longtemps eu une véritable phobie de la scène. Puis j’ai intégré les Enfoirés, et je commence à me soigner, et même à prendre du plaisir sur scène.
Propos recueillis par Philippe Latil
Photographie par Sandrine Gomez
A lire aussi : Zendaya : « Mon nom est un mélange de réalité et de fiction »