Festival d’antispasti, crazy burrata à la truffe, pizzas ultra fines et généreuses et pâtes al dente… tour d’horizon des meilleurs restaurants italiens de la rentrée.
L’aventure continue pour le groupe Big Mamma, qui poursuit sa percée dans la capitale avec l’ouverture de sa huitième adresse plantée dans la bien nommée rue de Paradis. Au programme, une cuisine italianissime qui est allée chercher l’inspiration aux quatre coins de la Botte. Le sulfureux Libertino régale de cicchetti comme à Venise, d’un festival d’antipasti avec des recettes inédites venues de Sardaigne, d’une crazy burrata à la truffe de 1kg à partager avec les amis, d’une pizza qui suit la recette romaine, soit une pâte ultrafine et croquante qui vaut à elle seule le détour ex æquo avec les fabuleux tagliolini caccio e pepe directement servis dans une meule de pecorino romano. Ajoutez à cela, des desserts pousse-au-crime (le Choco Choco Clap peut vous faire revenir encore et encore), le folklore d’un décor rétro-kitsch coloré, la vivacité d’une cuisine ouverte sur la salle principale et un affriolant bar à cocktails niché au sous-sol. Le tout ? Une douce folie qui emporte les cœurs et la conviction.
LIBERTINO TRATTORIA, 44 rue de Paradis, Paris Xe. 01 42 63 92 87.
Effet «wahou» pour That’s Life, ce titanesque restaurant italien décoré par Jean-Michel Wilmotte qui se déploie sur 400 m2 et deux étages avec effets trompe-l’œil, fresques triomphantes, escalier grandiose et miroirs majestueux aux plafonds. Aux fourneaux, le chef Vincenzo Verrigni, venu tout droit des Pouilles, fait aller une cuisine italienne comme on les aime, authentique, généreuse et gourmande. Reines de la carte, les pâtes s’amourachent des meilleurs ingrédients : pappardelle aux palourdes, ravioles à la crème de truffe… Les pizzas cuites au feu de bois et aux bords joufflus s’affichent dans des versions classiques (bufalina, calzone) et haute couture (divine carciofo e salmone), tandis que les plats se balancent entre terre et mer (milanese parfaite) et que les desserts achèvent en douceur ce festin transalpin (folles profiteroles). Le tout s’arrose de vins fins impeccablement sélectionnés du Luberon à la Toscane.
THAT’S LIFE, 179 rue du Temple, Paris IIIe. 01 44 49 06 50.
Et de trois pour Garry Dorr, déjà à la tête du Little Italy, du Brooklyn Pizzeria et du Manhattan Terrazza. Entre New York pour la déco et Broadway pour le show, le Madison Caffe, c’est un team de pizzaiolos qui chantent devant leur four et des «pastaiolos napolitains» qui confectionnent en live pas moins de dix sortes de pâtes extra-fraîches, extra-bonnes. Servies dans des casseroles XL, ce jour-là, spaghetti bolognese d’un côté, gnocchi alla sorrentina de l’autre. Quelques bouchées plus tard, plaisir de pâtes à la cuisson al dente et aux sauces maîtrisées. Repus mais rattrapés par la gourmandise, on s’incline devant les churros au Nutella et la grosse profiterole gisant fièrement dans son chocolat chaud: délicieusement irraisonnable.
MADISON CAFFE, 10 chaussée de la Muette, Paris XVIe. 01 45 03 14 84.
Déjà à la tête de la maison Bleue et des Fauves, le tandem complice formé par David et Lionel, avait un rêve de restaurant italien. Et voilà La Riviera, une table inspirée qui fait cohabiter pizza et bistronomie sudiste. On retrouve toute la douceur de la Méditerranée à cette adresse au décor plein soleil signé par le studio Friedman & Versace. Aux manœuvres dans les cuisines, le maître pizzaïolo Giuseppe Corbo (croisé chez Anima), qui a concocté une carte inventive de pizzas délicieusement nommées : L’Amour à la plage, Viens à Juan-les- Pins, L’Eté indien… A leurs côtés, des petits plats ravissants qui font cap vers le sud de la France, imaginés par le chef Aurélien Jame (ex-Bristol) : œuf parfait à la crème de panais truffé, pavé de merlu, pâtes fraîches au homard… Et des desserts qui sentent bon les vacances.
LA RIVIERA, 118 rue Lafayette, Paris X . 01 42 63 06 05.
Emmené par le talent du restaurateur Guido Beauvallet et du duo de décoratrices Friedmann & Versace, ce restaurant aux allures de palace milanais rutile sous des liserés or, du laiton ouvragé et du velours brodé. Au diapason, la carte du Matilda propose des classiques de la cuisine italienne anoblis par la patte du chef Luigi Bianco (ex-Atelier Joël Robuchon), qui revisite les spécialités de la Botte dans une version contemporaine. En début de repas, farandole de charcuterie : bresaola della Valtellina, mortadella et prosciutto di Parma. A suivre, des linguine alle vongole, cuisson parfaite, goût franc. On termine avec le tradi tiramisù, revu ici dans une version très aérienne. Et on conclut par un grand oui pour cette table aux bonnes manières, élégante de part en part.
MATILDA, 28 rue Jean-Mermoz, ParisVIII . 01 45 63 17 10.
Sandra Serpero
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