Fraîchement restauré, l’horloge automate, « Le Défenseur du Temps » vient d’être réinstallé à sa place d’origine, quartier de l’Horloge, à qui elle a donné son nom.
Cette sculpture-horloge hors-normes est l’œuvre de l’artiste Jacques Monestier qui se définit lui-même comme un « sculpteur d’automates ». Installée rue Bernard-de-Clairvaux en septembre 1979, elle devient très vite le symbole du quartier et donne l’heure aux passants grâce à son horloge-globe en-dessous de laquelle un soldat muni d’une épée et d’un bouclier, se bat contre une chimère, un dragon et un crabe, représentant respectivement le ciel, la terre et la mer.
De 9 h à 22 h, l’homme combat l’un des trois prédateurs à tour de rôle selon un programmateur. Des sons de déferlement de vagues, de grondements de terre ou de souffle de vent accompagne les mouvements.
La sculpture monumentale de quatre mètres de haut est constituée d’une tonne de laiton martelé et doré à la feuille et de laiton oxydé pour le rocher. Après 24 ans de service, elle s’est bloquée en 2003 : arrêt qui semblait définitif, car son concept exceptionnel nécessitait un entretien trop coûteux. L’ensemble avait quitté son emplacement début 2022 pour une restauration complète de huit mois, avant d’être exposée jusqu’à fin janvier à la Fondation Lafayette Anticipations, où l’automate était réglé pour s’activer tous les quarts d’heure. Le 6 février, « Le Défenseur du Temps » a retrouvé son emplacement et ses réglages originaux : il rythme à nouveau la vie des habitants du quartier.
Alice Ernult
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