Des tubes dansants et pop, des rythmiques saccadées et solaires, une new wave malicieuse… voici les 3 pépites musicales du moment pour renouveler votre bande-son.
Totally Enormous Extinct Dinosaurs
En 2020, le jeune producteur anglais caché derrière le pseudo surréaliste Totally Enormous Extinct Dinosaurs faisait une entrée remarquée sur la scène électronique avec un premier EP de dance explosive sur le label Greco-Roman, fondé par Joe Goddard, un des leaders du groupe Hot Chip. Depuis, ce touche-à-tout de génie, qui n’aime rien tant que se produire en live déguisé en saurien, s’est taillé une jolie réputation de faiseur de tubes dansants et pop, produisant pour Mark Ronson, SG Lewis, Banks ou Boys Noize quand il ne remixe Katy Perry, The Foals ou les Sugababes tout en les emmenant vers le dancefloor. Dix ans après un premier album dansant, déjanté et foutraque, TEED revient avec When the Lights Go et dix-sept titres de disco psychédélique et mélancolique, qui sentent à plein nez l’ambre solaire, les décapotables, les piscines XXL, comme la bande-son idéale pour tous ceux qui ont la bonne idée de partir en vacances en septembre.
«When the Lights Go» (No Days Off)
George FitzGerald
En une dizaine d’années, George FitzGerald sera passé du statut de vendeur de disques dans une boutique branchée de Londres à celui de producteur en vogue installé à Berlin. Tout en se taillant une place de choix, auprès des Caribou, Four Tet, Jamie xx ou Bicep, avec son électro mélodique et dansante. Pour son troisième album, le producteur vise haut – les étoiles, en fait – avec un disque déroulé autour de la notion d’espace, une thématique qui n’en finit pas d’inspirer la musique électronique, pour laquelle il a accumulé images et sons issus de sondes spatiales. Stellar Drifting, où s’invitent London Grammar, SOAK ou Panda Bear aux vocaux, est un joli concentré de club music contemporaine avec ses rythmiques saccadées et irrésistiblement dansantes, ses mélodies pop et solaires et ses vocaux gracieux et éthérés, comme la bande-son idéale pour danser les pieds sur terre et la tête dans les étoiles.
«Stellar Drifting» (Domino Records)
James Righton
Aux débuts des années 2000, avec le groupe anglais Klaxons, le chanteur et claviériste James Righton a remis de la rave et de l’insolence dans le rock, avec une poignée de morceaux devenus depuis des anthems millénaires, comme Golden Skans ou Gravity’s Rainbow. Le groupe explosé, James Righton, épaulé par les deux Many DJ’s et leur science de la production, a opté pour une voie plus introspective, ralentissant le rythme tout en se plongeant dans les synthés new wave. Hésitant entre la ballade pop, l’électro-funk trépidant ou la new wave malicieuse qu’il habille de sa voix de crooner, son deuxième album est une belle réussite de pop éclectique, futuriste et radieuse.
«Jim, I’m Still Here» (Deewee)
Patrick Thevenin
Photographie principale : James Righton par Julian Klincewicz
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