Les collages de Johanna Goodman sont saisissants. Parce que cette artiste qui vit à New York maîtrise parfaitement l’art du contraste. Un collage est toujours construit en exploitant le choc visuel d’un ou plusieurs contrastes. Johanna joue avec la mode et les contraires, le doux et le dur, le beau et le laid, l’élégant et le grotesque, le discret et l’explosif. Johanna dit que «les êtres imaginaires [qu’elle] crée ne sont pas du tout une critique de la mode, mais plutôt une célébration de la mode, de sa créativité, de son excentricité». Pour elle, tout peut faire habit. «Plus c’est délirant, mieux c’est», ajoute-t-elle. Et parfois, c’est étonnant comme ses costumes extravagants leur vont bien, à ses personnages ! Johanna rêve même de créer une ligne de vêtement («portables», précise-t-elle) basée sur ses créations. Les femmes peuvent tout porter, même le monde.
Claude Maggiori
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