Même s’il est compliqué de se projeter sur ses prochaines sorties culturelles actuellement, nous sommes heureux de voir l’agenda des concerts parisiens toujours aussi riche. Croisons les doigts pour que tous ceux-ci soient maintenus.
Ex-fondateur du groupe Apes & Horses, qui surfait avec mélancolie sur la pop californienne, Aurélien Hamm a décidé de se lancer en solo sous le pseudo Saint DX, qui témoigne de sa passion sans borne pour le DX7, synthé culte des eighties. Traumatisé enfant par la musique du Grand Bleu d’Eric Serra, celui qui cite aussi bien Sade que Mylène Farmer ou Kanye West parmi ses influences, s’est métamorphosé en crooner moderne avec ses mélodies sensuelles et collantes, entre pop et hip-hop, français et anglais. Il viendra nous présenter en direct son premier album prévu pour l’automne.
Saint DX.
A la Maroquinerie, 23 rue Boyer, Paris XXe, le 22 octobre.
Emmené par le producteur Adrien Durand, le projet multiforme Bon Voyage Organisation s’est fait connaître en 2018 avec un premier album de disco tropicale qui mélangeait moiteur exotique et rythmes disco entraînants. Emporté entre temps sur les albums d’Amadou & Mariam, Papooz ou Bagarre, BVO a sorti cette année La Course, album déroutant qui touche autant au jazz qu’à la bande-son de film des seventies, à la musique d’ascenseur qu’à l’exotica. Preuve s’il en est du talent de ce jeune producteur dont on n’a pas fini d’entendre parler.
Bon Voyage Organisation.
A la Maroquinerie, 23 rue Boyer, Paris XXe, le 30 octobre.
A la fin des années 2000, la reine de l’électro française avait réussi à concilier boîtes à rythmes et pop music, dancefloors et playlists pour autoroute, variété et titres branchés, avec des tubes parfaitement aiguisés. Quinze ans après, trois albums, des clips colorés comme des toiles de Pollock, accompagnée de son compère et compagnon, le producteur GrandMarnier, Yelle revient plus énergique et intime que jamais avec L’Ere du Verseau, petit bijou d’électro-pop sucré comme un chamallow, et de loin son meilleur disque à ce jour.
Yelle.
A la Cigale, 120 boulevard de Rochechouart, Paris XVIIIe, les 29 et 30 octobre.
Le neuvième album de l’enfant terrible de la pop française, inspiré par les courses de Formule 1 dont il raffole, rempli de mélodies sublimes et de rythmes dansants, s’éloigne franchement de ses derniers disques, où Benjamin Biolay chantait tout son amour du Brésil. Malin et audacieux, le chanteur a conquis tout le monde avec ce dernier opus, dévoilant une nouvelle facette de son talent fou, lâchant les guitares électriques et multipliant les références au rock anglais. Autant dire qu’on en attend la version live, exercice dans lequel Biolay excelle, avec impatience.
Benjamin Biolay.
Au Casino de Paris, 16 rue de Clichy, Paris IXe, le 28 octobre.
Depuis six ans, cette batteuse de formation (notamment aux côtés du DJ et producteur Yuksek), sublime espoir de la scène électro-pop française, a décidé de naviguer en solo. Entre ballades ultra-mélancoliques, morceaux pleinement dansants, rythmes troublés et divagations hantées au piano, Léonie Pernet suit sa voix, singulière et intime, ses mélanges doux comme une caresse et cinglants comme une gifle. Elle sera précédée de Lucie Antunes, percussionniste hors norme, qui ira loin. Venez tôt, donc.
Léonie Pernet.
A la Boule Noire, 120 boulevard de Rochechouart, Paris XVIIIe, le 6 octobre.
Fer de lance de la jeune scène électronique, le producteur originaire d’Angers, fan de Massive Attack, Four Tet ou Moderat, a su conceptualiser ses trois premiers albums autour du voyage. Le premier était inspiré par un long trajet dans le Transsibérien, le second par un road trip en caravane en Russie et le troisième, en Argentine. Des virées au long cours dont Thylacine tire de longues plages électroniques rêveuses et planantes, nourries de l’influence des pays qu’il traverse, mais aussi des vidéos qui, en live, vous plongent dans un rêve halluciné en 3D.
Thylacine.
A l’Olympia, 28 boulevard des Capucines, Paris IXe, le 8 octobre.
Suisse d’origine, Cédric Streuli a choisi de se cacher derrière le pseudo Buvette, histoire, depuis déjà trois albums, de distiller son électro-pop mutante qui puise directement dans les années 1980, chez Depeche Mode et New Order, pour n’en citer que deux. Même si Buvette rajoute à ses tubes des obsessions lysergiques qu’on imagine piquées chez Pink Floyd ou des rythmiques décalées qui semblent avoir été volées en free-parties.
Buvette.
A la Maroquinerie, 23 rue Boyer, Paris XXe, le 12 octobre.
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