De là-haut, la ville n’est plus chaos, agitation, désordre, bruit et fureur, mais un agencement pensé et construit, tranquille et apaisant, graphique et gracieux. La complexité stressante devient un ordre géométrique. Vu du ciel, tout est plus pur, pas de pollution, d’énervements et d’encombrements, la ville montre une beauté nouvelle, celle de sa structure. On découvre des formes et des espaces invisibles de la rue ou du trottoir : la noblesse des constructions, le raffinement du dessin des places, l’élégance du tracé des avenues, l’alignement subtil des arbres, la diversité des immeubles. Et aussi les fantaisies des toits, les cours cachées, les jardins secrets, les terrasses exclusives… Ces très étonnantes images sont dues à Jeffrey Milstein, photographe, architecte, graphiste et pilote. Il a obtenu l’autorisation, rarement donnée, de photographier, à l’aide d’une caméra haute résolution moyen format, la capitale à partir d’un hélicoptère, directement au-dessus des principaux monuments de la ville. Il y a quelques années, il avait photographié de gros avions au décollage vus de dessous, des paquebots scintillants vus du dessus et toute une série de villes vues d’avion ou d’hélicoptère, comme New York, Los Angeles et Miami. Aujourd’hui, c’est Paris. Et la surprise de la découverte de la capitale vue du ciel est un émerveillement.
Claude Maggiori
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