Il est particulièrement important, en ce moment, de se sentir bien chez soi et l’une des premières étapes pour cela est d’allumer une belle bougie et profiter de ses senteurs pour se relaxer.
Au commencement, le parfum était une façon d’entrer en contact avec les esprits qui, comme chacun le sait, siègent là-haut, dans le ciel. On faisait brûler des branchages mêlés d’essences, de résines, d’aromates, et la fumée qui s’en dégageait montait vers le ciel, délivrant aux dieux les messages des humains, per fumum, par la fumée. Et du moment qu’on pouvait leur adresser nos demandes, on pouvait espérer qu’ils les exauceraient. C’est comme ça que le parfum est devenu le signe sensible d’un dialogue avec les forces invisibles, un marqueur de la spiritualité. D’où la myrrhe, le benjoin et l’encens qui fleurent encore bon dans les lieux de cultes.
À un moment où l’idée même de se sentir bien chez soi devient une évidence, pour faire de son intérieur un lieu de paix et de réconfort, un refuge où on se sent bien, on se simplifie la vie avec des bougies parfumées. Le confinement a vu exploser leur vente.
Cire Trudon a affiché 120% d’augmentation pendant les mois de mars, d’avril et mai. A la rentrée, la marque espagnole Loewe a annoncé l’arrivée d’une ligne parfumée d’intérieur avec des bougies dont les pots en terre cuite font référence au savoir-faire ibérique. Aesop a suivi avec, en complément de sa gamme existante, trois bougies parfumées aux noms de savants antiques, connus pour leur connaissance des astres, un imaginaire cher à la marque australienne. Pour Ben Gorham, fondateur de Byredo, qui signe une ligne de treize bougies pour Ikea, disponibles en magasins depuis début novembre: «Les odeurs sont partout même si nous ne pouvons pas les voir. Nous pensons rarement au rôle fort qu’elles jouent dans nos vies et les souvenirs qu’elles évoquent». L’aromacologie, qui fait son grand retour dans les cosmétiques, prend ainsi place dans les intérieurs. Du well-being au well-living, la maison se fait bulle rassurante, à l’abri des agressions du quotidien.
Ellen Willer avec Pierre-François Lelouët, Président de l’agence NellyRodi
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