Converse noires, tee-shirt blanc sous une veste de travail bleu nuit tie and dye chinée à Los Angeles, Tom Van Dorpe, récemment nommé à la direction artistique de The Kooples, nous dit ses ambitions pour la griffe.
Quelles étaient vos fonctions avant de devenir directeur artistique de The Kooples ?
Tom Van Dorpe. J’ai commencé ma carrière à New York en fashion consulting pour des magazines de mode et des marques: Max Mara, Hugo Boss, la collection Puma de Rihanna et sa marque de lingerie Savage. Je travaillais aussi avec les pop stars de New York, les hit girls Gigi et Bella Hadid… Dix ans plus tard, j’ai voulu me concentrer sur une marque. J’ai pensé que Paris serait la ville idéale. Paris est une ville de design, New York, une ville de shootings, de collaborations avec les célébrités, de fêtes…
La marque allait bien, avec une bonne image…
TVD.Oui, tout le monde a de bons souvenirs avec The Kooples. C’est une équipe très talentueuse, jeune et drôle. Des gens qui innovent, qui ont des idées. Mais je voulais changer l’histoire des couples et parler plus de duos : peut-être ton couple, mais aussi ton meilleur ami, ta maman, ton frère, un collaborateur… The Kooples était aussi un peu trop rock. Cela reste une partie essentielle du vestiaire : le perfecto, le jean, le tee-shirt rock… mais maintenant, on doit ouvrir et mélanger, car une personne qui a un bon style mélange les styles. Les costumes sont plus amples, les matières plus douces et d’une autre qualité. Tous les imprimés et les couleurs sont connectés : le parme, le jaune, les couleurs pastel s’associent très bien avec notre noir signature. Les accessoires sont très importants avec deux nou- veaux modèles de sneakers unisexes et des micro-sacs.
Vos références en mode ?
TVD.Beaucoup de mes références sont belges : Martin Margiela, le minimaliste ; Raf Simons pour le côté culture jeune ; Dries Van Noten et ses imprimés… Pour le rock, je m’inspire de Patti Smith et Mapplethorpe. J’aime bien Simon Jacquemus, qui apporte de la fraîcheur et du positif. Cela m’embête que la mode soit toujours très sombre et un peu triste. J’aime le côté rebelle. Et, pour The Kooples, je veux une élégance rebelle. C’est pour ça qu’on parle de «rebel for change, for tomorrow».
Propos recueillis par Anne Delalandre.
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